Alcippe
Va, ris de ma douleur alors que je te perds,
Par ces indignités romps toi-même mes fers,
Aide mes feux trompés à se tourner en glace,
Aide un juste courroux à se mettre en leur place.
Je cours à la vengeance, et porte à ton amant
Le redoutable effet de mon ressentiment.
S’il est homme de cœur, ce jour même nos armes
Régleront par leur sort tes plaisirs, ou tes larmes,
Et plutôt que le voir possesseur de mon bien,
Puissé-je dans son sang voir couler tout le mien !
Le voici, ce rival, que son père t’amène :
Ma vieille amitié cède à ma nouvelle haine,
Sa vue accroît l’ardeur dont je me sens brûler :
Mais ce n’est pas ici qu’il faut le quereller.
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